Mon Yoga teacher training en Inde

La difficulté de choisir une formation 

J’ai passé mon yoga teacher training en Inde en janvier 2019.
Cela faisait déjà 2 ans que je voulais faire cette formation et que je repoussais, ne sachant pas laquelle choisir.
En fait, j’avais tellement demandé l’avis des autres que je ne savais plus ce que je voulais. (Note à moi même : ne pas trop écouter les autres ).
J’ai fini par me lancer et choisir une formation de yoga vinyasa qui se focalise plus sur l’alignement des postures. J’avais (et j’ai toujours d’ailleurs), à cœur de vraiment comprendre le côté thérapeutique du yoga et d’éviter les blessures en pratiquant.

Par contre, une chose était sûre, je voulais la faire en Inde.
La majorité des gens vont à Goa. Vivant déjà au Sri Lanka à l’époque, l’idée d’un peu de fraîcheur m’enchantait (au début, vous comprendrez pourquoi j’ai changé d’avis plus tard..!).
Je me suis donc tournée vers cette formation qui se déroulait en Inde du Nord dans les montagnes de l’Himalaya. (Je ne citerai pas l’école car je ne veux pas les desservir, là aussi vous comprendrez plus tard ahah).

Moi diplômée toute contente

L’arrivée en Inde 

C’était ma 4ème fois en Inde mais ma première vraiment seule alors bien sûr j’appréhendais.
La partie la plus difficile, pour moi, était de traverser Delhi et attendre pendant des heures au bord de la route pour prendre un bus de nuit. 
L’arrivée en Inde est toujours dépaysante mais l’arrivée dans cette capitale peut être exceptionnellement rude. Il m’était déjà arrivé des mésaventures dans un voyage précédent je ne m’y attarderai pas ici, mais voilà cette ville ne m’avait pas laissé une bonne impression. 
Mission, traverser Delhi, trouver mon arrêt de bus et attendre (je suis arrivée genre 4h en avance, une classique chez moi).
Premier soulagement : je suis au bon endroit et je n’ai pas loupé le bus, je rencontre même d’autres élèves qui participent à la même formation.
Après 10h de trajet, du stress, de la solitude et beaucoup d’inconfort, je me réveille pour voir les paysages montagneux, les maisons colorées et les sommets enneigés.

L’arrivée au lieu de formation 

2ème soulagement (qui n’en est pas un finalement) : j’arrive au lieu de formation qui…ne ressemble pas vraiment aux photos.
Une femme maccompagne froidement dans ma chambre qui se trouve être, tout aussi froide.
Il est tôt le matin, et les autres ne sont pas arrivés ou dans leur chambre en train de se reposer. On ne doit se réunir que pour la cérémonie de bienvenue, le soir même.
Gros coup de blues.
Les photos ne ressemblent pas du tout à ce qu’ils avaient promis (j’apprendrai plus tard que le lieu a été modifié sans nous prévenir) et il fait extrêmement froid.
Un seul chauffage que l’on pourrait aussi bien qualifier de grille pain alors qu’il fait 0 dehors. (Une situation de type Bear Grylls là).
Bref, je passe une journée à pleurer dans mon lit et à essayer de me réchauffer en mettant toutes les couches de vêtements possibles.

Photo de mon lit, du grille-pain et de la vue depuis ma chambre.

La cérémonie de bienvenue

Enfin, je rencontre les autres personnes de la formation, on se confie les uns aux autres sur le froid, notre arrivée, on se rassure, on crée des liens.
Au menu de cette cérémonie de bienvenue, récitations de mantras, colliers de fleurs, cérémonie de prière. Bref la magie opère.
3eme soulagement : j’en suis sûre c’est le début d’une expérience incroyable.

Notre quotidien pendant ce mois de formation

Le programme de ces 4 semaines se résume à 3 heures 30 de pratique journalière qui débutent à 7h le matin. On avait ensuite 4h de théorie, puis 1 heure de médiation.
Des journées bien remplies avec un jour de repos par semaine pour explorer et se balader.
Le rythme est clairement intense mais la force du groupe aide à tenir.
Et puis, après avoir passé un mois aussi intense, on se sent un peu invincible (ouais je me prends vraiment pour Bear Grylls).
Aussi je dirais qu’être baignée dans ces pratiques spirituelles tous les jours finit par avoir un effet positif sur le mental. 
Je me suis sentie extrêmement forte, aussi hyper connectée. 
Par connectée, je veux dire que je me sentais très intuitive. Pas de stress, du détachement et un profond sentiment de suivre un cap sans me poser de questions (Best feeling).

La région 

Nous étions à Dharamkot exactement, dans une petite station de montagne.
La ville la plus proche dans laquelle nous allions nous balader s’appelait Mcleod Ganj.
Située dans l’État de l’Himachal Pradesh, cette ville est vraiment étonnante.
C’est un savant mélange entre la culture indienne et tibétaine. C’est le lieu de refuge de nombreux tibétains exilés (environ 15 000 d’après wikipedia) et le lieu de résidence principale du dalaï lama (oui oui) !!
Vous vous doutez bien que ce lieu est puissant, beaucoup de moines bouddhistes et de temples dorés habitent les rues de la ville.
J’ai d’ailleurs pu visiter une partie de la résidence du dalaï lama et son temple (il était à l’étranger malheureusement quand j’y suis allée).
Je vous laisse avec quelques photos de cet endroit magnifique.

Photos prises dans la ville de Mcleod ganj et lors d’une randonnée en montagne.

LE BILAN

Les difficultés 

Durant ce mois, on apprendra que la direction de l’école de yoga a décidé de changer le lieu de formation au dernier moment sans nous prévenir. (Apparemment ils avaient des problèmes financiers et ont voulu baisser leurs charges….).
Nous n’étions donc pas dans la ville de dharamsala (1450m d’altitude) température autour de 10-15 degrés mais beaucoup plus haut à 2100m ce qui change considérablement le climat.
Autre déconvenue mais pas des moindres : la salle de pratique.
Non chauffée, une baie vitrée cassée (il neigeait dans la classe, très poétique. Pas très agréable).
Pratique quotidienne en doudoune et autres couches de vêtements possibles avant de pouvoir se réchauffer assez pour être confortable en tee shirt.
Ça a été dur. Niveau froid un enfer mais pas le choix, on se soutient on s’habitue ( Bear Grylls power).

Les points positifs 

Être baigné dans le milieu du yoga pendant 1 mois :

Auparavant je ne partageais ma pratique avec quasiment personne, c’était génial de rencontrer des gens qui ont la même passion. (Je pratiquais seule ou avec des vidéos avant de faire cette formation car j’étais au Sri Lanka).
Pratiquer le yoga, parler yoga, méditer, toutes ces pratiques spirituelles au quotidien on eu un effet vraiment puissant. Malgré le froid et la fatigue physique, c’était comme si j’étais exactement à ma place. J’étais mue d’une énergie et d’une force incroyable qui m’ont fait oublier tous les mauvais côtés de cette expérience.

Rencontrer d’autres gens :

Encore une fois, se retrouver avec des gens de tous âges, qui viennent du monde entier, et vivre avec eux pendant 1 mois c’était fou et extrêmement enrichissant. Que ce soit pour suivre les cours ou visiter les alentours, je garde un souvenir incroyable de ces rencontres.

La nourriture :

J’adore la nourriture indienne mais alors tellement.
Pouvoir manger des currys, naans, chapatis et autres merveilles tous les jours était sûrement un des points forts.
Le matin, les petits déjeuners étaient composés de différents porridges et accompagnés d’un chai tea (one love). Les déjeuners et le dîners etaient des curry vegetariens.

Photo d’un thali végétarien

Conseils si vous souhaitez faire un YTT 

Si vous voulez approfondir votre pratique du yoga, que ce soit pour enseigner ou non, je vous recommande vraiment ces expériences immersives.
Comme vous avez pu le lire, il est des fois difficiles de choisir sa formation. Je crois qu’il faut lâcher prise et réserver en suivant son intuition. Peu importe ce qu’il se passera, on en ressort toujours grandi.

Une liste de critères qui peuvent entrer en compte pour vous aider à choisir :
– votre budget : il y a des formations très peu chères en France, c’était le cas de la mienne et j’ai pu en expérimenter les mauvaises côtés d’ailleurs.
La prochaine fois, je pense plutôt aller dans un ashram car je m’attache vraiment au côté authentique.

– l’endroit où vous pouvez/voulez aller : Comme je l’ai déjà dit, pour moi l’inde était la condition sinequanone. C’est le berceau du yoga donc je m’imagine difficilement aller ailleurs. Ceci dit il y a aussi beaucoup de formations à Bali ou en Europe dans des lieux de retraites magnifiques si vous avez le budget why not.

– le style de yoga que vous préférez ou encore mieux un professeur qui vous plaît : Je pense qu’il peut être très intéressant de suivre un professeur qui vous inspire comme ça vous êtes sûr de ce que vous allez trouver une fois sur place.

– votre intuition : des fois il ne faut pas s’évertuer à comparer mais plutot suivre son instinct.

Voilà, je m’arrête là pour cet article, un peu plus personnel que les précédents. J’espère qu’il vous aura plu et peut être éclairé sur certains de vos doutes.

Margaux